Le carême est là ! Temps de grâce pour faire le point sur notre vie de foi, il commence cette année le mercredi 05 mars avec les cendres et s’achèvera le jeudi saint 17 avril avec la célébration de Cène. C’est le temps de préparation à la grande fête de Pâques. Et c’est juste parce que le carême n’a de sens que dans cette configuration. Il faut donc garder à l’esprit tout au long de ces quarante jours, son point d’aboutissement qu’est Pâques. La célébration fructueuse de la Résurrection de notre Seigneur dépend de cette préparation.
On a coutume d’associer ce temps de grâce avec interdits ou restrictions alimentaires comme les autres. Mais en réalité, la fête de Pâques que prépare le carême n’est pas une affaire de nourriture ou de boisson. C’est un évènement fondateur dans la foi des chrétiens. Ces interdits et restrictions qu’on appelle communément jeûne n’ont de raison d’être que si elles sont assumées pour Dieu.
La coutume du carême c’est aussi de prier ou de le faire davantage. Il s’agit d’intensifier ce temps de rencontre avec Dieu en vue d’une plus grande intimité avec Lui. Ça permet de prendre la mesure de son amour pour nous et de vivre avec la ferveur nécessaire la célébration du sacrifice d’amour de son Fils pour nous sur la Croix et surtout la victoire de la vie sur la mort dans sa résurrection.
Le carême c’est aussi un temps pour partager. Il s’agit ici de partager dans tous les sens du terme. On a coutume de concevoir le partage comme l’attribution d’une portion de ce que l'on possède à autrui.
Mais partager c’est surtout un acte de profonde charité qui peut aller jusqu’à éprouver les mêmes sentiments que les autres. Se mettre au diapason des autres en s’oubliant soi-même. A contrecourant du « moi » qui est en vogue aujourd’hui, ce temps de carême est favorable pour se décentrer de nous-mêmes pour envisager aussi un peu de « nous », de « toi », de « lui » et d’« eux » comme centre des choses et des réalités de la vie. Pourquoi ne pas aller jusqu’à laisser Dieu inonder nos vies de sa présence qui apporte toujours grâces et bénédictions.
Notre bien-aimé pape François proposait aux croyants il y a quelques temps, de vivre le temps de carême comme un chemin d’humanité. Au lieu de se priver de viande, il propose de saluer, remercier, rappeler aux autres combien ils sont importants et aimés, écouter, trouver du temps pour les autres, s’arrêter pour aider, soutenir ceux qui en ont besoin, corriger avec amour sans blesser, jeûner des mauvaises pensées, de mauvaises paroles, de colère, de pessimisme, d’égoïsme et de plaintes.
Essayons de faire de ce temps de carême un temps de profonde humanité. Alors nous aurons tant de choses à poser au pied de la Croix le vendredi saint et tant d’autres à offrir au Christ à Pâques.
BON ET FRUCTUEUX TEMPS DE CARÊME !
S’il vous plait n’oubliez pas de prier pour vos prêtres !
François-Xavier